Critique
Ciné-concert « du rire et des frissons »
Ce
soir-là, l’Hybride nous a présenté une série de cinq
courts-métrages datant de 1909 à 1920 : Le
voyage extraordinaire,
Balaoo,
Cauchemar d’un charcutier, La main et
Madame Babylas aime les animaux.
Si certains abordent un côté fantastique et burlesque avec des
effets spéciaux de l’époque, d’autres préfèrent une ambiance
plus tendue et mystérieuse pour nous faire frissonner. Évidemment,
ces films sont vieux de parfois plus d’un siècle, et ils
comportent souvent des longueurs auxquelles nous ne sommes plus
habitués. Ils n’en restent pas moins drôles, surprenants,
étranges ou captivants.
Ces
archives du CNC sont mises en musique par Marc Lacaille et Niels
Mestre, qui interprètent la bande sonore en direct. Les sonorités
électroniques qu’ils créent n’ont évidemment rien
d’authentique, mais leur démarche est intéressante par son
originalité. Souvent planante, reposant sur un ostinato à la basse,
l’ambiance musicale finit cependant par tourner un peu en rond.
Certaines harmonies s’accordent parfaitement avec les images tandis
qu’à d’autres moments la musique elle-même ne semble pas
vraiment savoir où aller, ce qui nous met dans une position un peu
gênante : on comprend ce qu’on voit, mais plus ce qu’on
entend. Les différentes textures sonores complètent bien les
moments de tension, mais le reste du temps elles n’apportent pas
grand-chose.
Cette
soirée à l’Hybride aura réussi à intéresser les cinéphiles et
autres curieux. Malgré les musiques un peu répétitives, le travail
des deux interprètes n’en reste pas moins admirable puisqu’ils
parviennent à être en rythme avec l’image et à modifier leurs
sons au bon moment. De plus, le simple fait de voir des images aussi
vieilles et aussi précieuses nous donne le sentiment de vivre une
expérience unique.
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