Critique: Enfants Usine de Jérémy Monchaux
Visibles à l'exposition de novembre à septembre 2014, les œuvres de Jérémy Monchaux étaient à apprécier et à voir.
Cet artiste se dit peintre et dessinateur, il ne faut pas démentir, il a un certain talent. Utilisant très peu de couleurs. Avec le noir, le blanc, l'artiste nous transporte dans son univers, lié à la mélancolie, parfaite traduction de la tristesse et témoignage du passé de notre région, surtout la nostalgie comme il le dit lui même.
Le monde industriel et particulièrement celui des ouvriers et des miniers sont ses principales sources d'inspiration. Lors d'une interview visible sur le site de Lasécu, l'artiste dit qu'il réalise une forme de "militantisme" et il a raison, l'homme ne cesse de construire et d'évoluer et l'oeuvre: Enfants usine en est la preuve et un témoignage, puisqu'il s'agit d'un hangar délabré avec deux enfants aux regards et aux corps tristes et sombres, comme si ils avaient perdu quelque chose, ou simplement tristes de voir dans quel état se trouve un bâtiment, qui a permis aux gens de notre époque de devenir ce qu'ils sont aujourd'hui. Le hangar qui occupe la majeur partie de l'oeuvre est une trace de l'homme en ce monde, une trace qui ne disparaît pas si on en prend soin.
Par ses simples coups de crayons et de pinceaux Jérémy Monchaux arrive à créer une fragilité représentée dans certaines de ses œuvres mais surtout avec celle-ci. Ici il y a la fragilité de l'enfance et les corps des enfants semblent presque inerte mais aussi celle du bâtiment délabré et de ses piliers non droits.
En regardant son oeuvre on peut s'attendre à regarder un simple paysage ou une simple représentation du monde industriel or il faut regarder avec attention et ouvrir son esprit , car c'est à l'observateur d'imaginer l'histoire qu'il y a eu ou bien celle qui se passera.
L'artiste a pour moi cette faculté rare à transmettre des émotions et à avoir encore un regard sur le passé. La chose la plus marquante dans l'art de Jérémy Monchaux est qu'il permet de revenir dans le passé par un simple regard, pas besoin de machine à remonter le temps. Et si vous voulez ressentir quelque chose, pas besoin d'aller au cinéma ou d’être devant un écran, admirez cette oeuvre et laissez faire votre imagination.
Paul Delomelle AS1
Enfants Usine
dimanche 22 février 2015
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